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Rien ne va plus au CHU (Centre hospitalier universitaire) de Lille ! Depuis une décennie, un homme de 61 ans effectue chaque année une visite de contrôle à l’Institut Pasteur de Lille. Il répond ainsi à une recommandation de la Sécurité sociale, émise aux Français de plus de 50 ans. Fin 2022, lors de sa dernière visite, visiblement déprimé, il a exprimé des pensées suicidaires à une infirmière. Face à cette révélation inquiétante, il a été transporté en ambulance de toute urgence au CHU de Lille pour des examens complémentaires. Une mesure préventive judicieuse compte tenu de la gravité potentielle de la situation.

Le CHU de Lille relâche un patient suspecté de vouloir mettre fin à ses jours sans même lui donner un ticket de métro pour rentter chez lui.
Le CHU de Lille a été inauguré après la Seconde guerre mondiale.

Cependant, la stupéfaction a frappé deux heures plus tard. C’était au moment où les médecins ont jugé qu’il pouvait quitter l’établissement. Arrivé en ambulance, le patient est reparti… à pied. Pas même un ticket de métro lui a été proposé pour récupérer sa voiture garée devant l’Institut Pasteur ! Imaginez-vous le choc et l’angoisse de ce patient, laissé à lui-même dans un état de vulnérabilité manifeste, sans assistance ni accompagnement. Pas même un coup de fil reçu par le patient du CHU plus tard pour savoir s’il était bien arrivé à destination… Bravo le CHU de Lille !

Négligence du CHU

En tant que témoin de ce traitement injuste et dangereux, je m’indigne contre une telle négligence de la part du système de santé français. Pourtant tout le monde, parait-il, nous l’envie… Il est tout simplement aberrant de permettre à un individu, soupçonné de comportement suicidaire, de repartir seul et sans moyen de transport. Même si l’hospitalisation n’a pas été jugée nécessaire dans son cas, un accompagnement aurait quand même dû lui être proposé. Cette situation met en lumière des lacunes criantes dans la prise en charge des troubles de la santé mentale en France.

Le CHU de Lille relâche un patient suspecté de vouloir mettre fin à ses jours sans même lui donner un ticket de métro pour rentter chez lui.
Autrefois le CHU s’appelait la Cité hospitalière.

Comment pouvons-nous prétendre que la médecine a un rôle préventif efficace, si des patients vulnérables, sont traités de manière aussi laxiste et malveillante ? Cet état de fait met potentiellement leur vie en danger. La fonction première du système de santé devrait être d’assurer la sécurité et le bien-être de tous les individus. Plus particulièrement de ceux qui expriment des pensées suicidaires.

Cette regrettable histoire révèle un besoin urgent d’amélioration et de sensibilisation concernant la santé mentale et la prise en charge des patients en détresse émotionnelle. Nous devons exiger des mesures plus humaines, plus attentives et plus compatissantes de la part des professionnels de la santé. Objectif : éviter des drames et des tragédies inutiles. Il est essentiel que chaque individu, en situation de détresse mentale, reçoive l’aide et le soutien dont il a besoin, sans être négligé ni abandonné.

Irresponsabilité

En 2024, je reste perplexe devant ce manque flagrant d’empathie et de responsabilité qui a permis à cette situation de se produire. Par ce comportement irresponsable de ceux dont le métier consiste à veiller sur notre santé, on a peut-être frôlé le drame humain… Nous devons collectivement demander des changements significatifs. Une réforme en profondeur du système de santé s’impose pour garantir la sécurité et le bien-être de tous les patients. Notamment des plus vulnérables. La médecine ne doit pas seulement soigner les maux physiques. Sa mission est aussi d’apporter un soutien essentiel aux malades mentaux ou supposés l’être. Des moyens doivent être rapidement mis en place pour offrir aux patients une écoute attentive, une prise en charge adéquate et un suivi adapté. Règle numéro 1 : prévenir les tragédies.

Il est grand temps d’élever sa voix et de réclamer une meilleure prise en charge des troubles de santé mentale. Chaque patient, quel que soit son état, doit recevoir l’aide dont il a besoin, sans être abandonné ni laissé à lui-même.

F.P.


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