Mauvaise nouvelle pour le devenir de la maternité de l’hôpital de Péronne. Elle restera fermée pendant tout l’été. Le service est suspendu depuis le 1er juin 2023 (Le Journal de Ham des 7, 14 et 21 juin). La raison officiellement avancée, depuis le début de la crise, est une pénurie d’anesthésistes. Initialement, un comité social d’établissement espérait avoir des nouvelles, le 27 juin. La direction de l’hôpital a finalement devancé le CSE. Vendredi 23 juin au soir, le couperet est tombé.
Maternité = un communiqué
Dans un communiqué adressé aux médecins, Sabrina Stramandino, nouvelle directrice déléguée de l’unité de Péronne, écrit « …à ce jour, les plannings des anesthésistes et des sages-femmes, n’ont pu être complétés« . Conséquence : aucune réouverture possible en juillet et août. La décision de maintien de la suspension a été prise en concertation avec l’ARS (agence régionale de santé) ; le SAMU de la Somme et le centre hospitalier de Saint-Quentin (auquel Péronne est rattaché).
La missive de la responsable péronnaise se poursuit ainsi : « L’activité chirurgicale sera régulée en fonction des jours de présence des anesthésistes et l’unité de surveillance continue restera sanctuarisée pendant la période estivale« .
Maternité = discours préformaté
Ces explications n’ont pas convaincu Antoine Vinchon. Il est secrétaire général de l’intersyndicale du Syndicat autonome des hospitaliers de Péronne (SA). Il coordonne le mouvement local de protestation. Objectif : rouvrir la maternité. Interrogé samedi soir, l’homme déclare : « Cette décision était attendue. Nous avions peu d’espoirs de voir les promesses de l’ARS suivies d’effet. Depuis quatre semaines, on n’a rien vu venir« .
A en croire le syndicaliste, la situation du CH-Péronne se répète dans d’autres petits hôpitaux du pays. Antoine Vinchon cite, notamment, les départements « Sarthe ; Dordogne et Haute-Loire. Ils rencontrent les mêmes problèmes depuis six mois. Aucune solution pérenne n’a été trouvée« . Pour l’intersyndicale, « L’ARS doit sortir de son discours préformaté et répondre à la problématique locale« .
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