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Ce n’est pas encore une tradition mais cela pourrait le devenir. Chaque année depuis 2021, vers la mi-août, Eppeville (1.800 âmes), la communauté de communes Est de la Somme et des particuliers, rendent hommage aux victimes collatérales d’un bombardement allié. Retour soixante-dix-neuf ans en arrière.

Le 28 aout 1944, un piper américain survole la sucrerie. Il aperçoit une colonne de blindés allemands près du cimetière. Dans l’esprit des alliés, l’ennemi va se ravitailler en carburant à la sucrerie. Ni une ni deux :  un bombardement est déclenché par une colonne de B27. Bilan : 40 morts côté français. Des habitants du village. « En réalité, les Allemands étaient en train de battre en retraite. Mais les Américains l’ignoraient« , a raconté, jeudi après-midi, Didier Lepère. Il s’exprimait avec Serge Monin. Tous deux sont adjoints au maire.

Le 28 août 1944, Eppeville est bombardé par les Américains : 40 morts.
Les organisateurs règlent les derniers préparatifs de la commémoration.

Pour la troisième année consécutive, ces élus locaux rendent hommages aux victimes, tombées à Eppeville, lors de ce bombardement, il y a soixante-dix-neuf ans. Ils sont aidés par la communauté de communes de l’Est de la Somme. Quelques particuliers et autres personnes de bonne volonté, les accompagnent dans ce devoir de mémoire. Ensemble, ils préparent une grande reconstitution historique portant sur les deux guerres. En particulier sur la libération du village, en 1944.

Libération

La manifestation gagne ses lettres de noblesse.  » a première année, c’était simplement une marche« , se souvient Didier Lepère. Les reconstitutions ont débuté en 2022. « Aujourd’hui, on ne va plus au monument au morts. Nous tentons de ramener le citoyen à son devoir de mémoire« . Si la météo se radoucit, le cru 2023 semble prometteur. Les dates arrêtées sont les samedi 19 et dimanche 20 août. Pour l’heure, l’équipe peaufine son programme commémoratif. Sur le tableau vert (photo), on distingue déjà les emplacements des différents camps militaires.

Le premier jour, l’ouverture des camps reconstitués aura lieu à 10 heures, avec les élus, au château. L’après-midi, un speaker arpentera les artères de la cité, sur fond de parade militaire. Le défilé partira de la rue Jean-Moulin. Des simulations de combats sont prévues jusqu’à 17 heures. Suivront deux dépôts de gerbes.

Reconstitution

Le premier sur la stèle du stade. Le second au cimetière. Une cérémonie est prévue à 18 h 45 devant le monument aux morts. Dimanche, le public visitera des villages militaires reconstitués. « L’occasion de replonger dans la guerre sous l’Occupation, des commerçants jusqu’aux résistants« . Il y aura aussi à voir des costumes d’époque et d’autres de reconstitution. Nostalgie assurée !

Un défilé d’engins motorisés (dont une auto mitrailleuse allemande) et de soldats est prévu rue du Maréchal-Leclerc. Un podium avec des animations sera dressé. 

Organiser une telle manifestation n’est pas une mince épreuve : « Plusieurs bénévoles, comme Nicolas et Rémi, apportent leur concours à l’opération. Les décors sont transportés d’un site à l’autre« , dit Didier Lepère. Une bourse Militaria sera visible à la salle des fêtes. 

Le coût de cette manifestation patriotique avoisine les 17.000 euros.

F.P.

. Buvette et restauration pendant tout le week-end.
. Entrée 3 €. Gratuit pour les moins de 12 ans.

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Les temps forts de la commémoration :

Samedi :

10 heures.- ouverture des camps.

14 h 30.-  défilés d’engins motorisés et de soldats.

17 h 45.- dépôt de gerbe stèle du stade.

18 h 15.- cérémonie au monument aux morts.

18 h 45.- dépôt de gerbe au cimetière.

Dimanche :

10 heures.- ouverture des camps.

14 h 30.-  défilés d’engins motorisés et de soldats.

Reconstitution avec véhicules et une auto mitrailleuse allemande.

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