Robert Badinter, figure emblématique du combat pour les Droits de l’homme et de la justice, s’est éteint le vendredi 9 février dernier. Né à Paris en 1928, il avait 95 ans. Tout au long de sa vie, cet avocat, homme politique et écrivain engagé, a laissé une empreinte indélébile dans le paysage juridique français. Son héritage est marqué par des avancées significatives pour les droits fondamentaux. Notamment l’abolition de la peine de mort ; la dépénalisation de l’homosexualité et un engagement en faveur des victimes des accidents de la route.
En 1981, alors ministre de la Justice, Robert Badinter a réussi à faire voter l’abolition de la peine de mort en France. La terre de Molière était le dernier pays à l’appliquer en Europe. Cet évènement marquait, ainsi, un tournant dans l’histoire judiciaire du pays. A l’époque, il ne comptait pas que des amis. Sa conviction profonde en la valeur de chaque vie humaine, a permis de mettre fin à une pratique barbare et inhumaine. Cette victoire est le résultat d’un combat acharné, mené malgré les controverses et les débats passionnés.
Egalité des droits
L’avocat engagé n’a pas uniquement œuvré pour l’abolition de la peine de mort. Il a également joué un rôle essentiel dans la dépénalisation de l’homosexualité en France. Grâce à son combat pour l’égalité des droits, il a pu abroger une loi discriminatoire et injuste. Elle criminalisait les relations amoureuses entre personnes du même sexe. Cette avancée majeure a permis à des milliers de personnes de vivre leur sexualité librement sans craindre les sanctions pénales.
Robert Badinter a aussi consacré une partie de son parcours politique et de son expertise juridique, à la défense des victimes des accidents de la route. Il a activement participé à l’élaboration de mesures visant à renforcer les droits des victimes. Son combat a été en particulier axé sur les thèmes de la responsabilité et de la réparation. Son implication a permis de sensibiliser l’opinion publique et de promouvoir une justice plus équitable pour des victimes souvent vulnérables.
Lille se souvient
En quête de réactions à la nouvelle de cette disparition, CARTEDEPRESSE.FR s’est promenée dans les rues de la capitale des Flandres. Pourquoi Lille ? Car en 1981, le maire était Pierre Mauroy aussi premier ministre de François-Mitterrand. Grand-place, première rencontre avec Marie. La jeune étudiante de 22 ans partage son ressenti : « Je n’étais pas née mais je réalise que c‘est une grande perte pour le pays. Robert Badinter a su redonner à la justice française ses lettres de noblesse. En particulier en abolissant la peine de mort. Son combat pour l’égalité des droits et sa défense des plus vulnérables sont des exemples à suivre. »
En quête d’un point de vue différent, la parole est confiée à Jean, homme d’affaires quinquagénaire : « La disparition de Robert Badinter rappelle combien son engagement fut crucial pour la société française. La suppression de la peine de mort et la dépénalisation de l’homosexualité sont des victoires. Elles ont profondément marqué notre pays. Il a laissé derrière lui un héritage remarquable.«
Enfin, place au témoignage de Madeleine, une retraitée de 70 ans : « Robert Badinter a marqué mon époque. Je lui en suis éternellement reconnaissante. J’ai vécu l’abolition de la peine de mort comme un soulagement, une avancée vers une société plus humaine. C’était un homme intègre et courageux.«
Perte pour la nation
On le constate, notamment à travers les témoignages recueillis, la mort de Robert Badinter est une immense perte pour la nation. Son décès rappelle combien son combat en faveur de la justice et des droits de l’homme a marqué la société. À travers ses actions, il laisse un message puissant : l’engagement et la persévérance peuvent changer le cours de l’histoire.
Hauts-de-France : La Voix du Nord, un journal chargé d’histoire
Hauts-de-France : le souterrain de la gare de Lens a 40 ans cette année
Merci de laisser votre avis 🙂