On connaissait déjà le système novateur des voitures capables de lire les plaques d’immatriculation. La ville de Lens a ainsi doté le parking payant de la République de ce dispositif. Il permet d’identifier les abonnés et d’ouvrir la barrière à l’entrée et à la sortie.
A son tour, le service du stationnement de Lille (Nord) s’est doté d’un nouveau système pour contrôler les véhicules garés en ville. Il s’agit d’un dispositif de lecture automatique des plaques d’immatriculation (LAPI) équipé sur une voiture électrique, une Renault Zoé que la Ville possédait déjà.
1.500 véhicules/heure
Il sera mis en service courant novembre. « Nous avons reçu le dispositif le 20 septembre mais il y a eu des réglages à faire et il a fallu former les agents« , commente l’adjoint au maire Jacques Richir. Roulant à une allure de 20 à 30 km/h, la voiture est capable, en théorie, de contrôler 1.500 véhicules par heure, des deux côtés de la rue. Sur son toit, 4 caméras sont installées. Chacune filme deux choses : la plaque d’immatriculation d’une part, et le contexte, « pour s’assurer que l’on ne verbalise pas un véhicule en train de circuler ».
Mais c’est dans le coffre de la Renault Zoé que tout se joue. Là, se trouve le « cerveau » du système qui va vérifier que la plaque d’immatriculation contrôlée a bien été enregistrée dans l’horodateur et que le stationnement a été réglé.
Réaffecter des agents
Selon la ville, le but est « D’améliorer le respect de la réglementation sur le stationnement et permettre un meilleur partage de l’espace public entre les différents usagers de la voirie et, ainsi, d’éviter les véhicules ventouses. Cela permettra de libérer des agent de surveillance de la voie publique (ndlr : ASVP) pour qu’ils se consacrent aux autres formes de stationnements gênants comme sur les places réservées aux personnes à mobilité réduite ou sur les zones de livraison », souligne Jacques Richir.
Concrètement, le dispositif mobilisera un seul agent de surveillance de la voie publique alors que 3 à 4 autres devront vérifier les données collectées par le système. « Si il y a le moindre doute, comme une photo qui n’est pas nette par exemple, ce doute profitera à l’automobiliste », assure l’adjoint au maire. Il précise que tout le système est géré par la ville. Seule la maintenance a été confiée à une société extérieure.
Autre objectif de la mairie : inciter les usagers à régler leur stationnement. Car, à ce jour, seulement 20 à 25 % des automobilistes payent à l’horodateur en France, selon les chiffres de la mairie.
Amende automatique de 17 euros
Le forfait post stationnement, d’un montant de 17 euros, ne semble pas être assez dissuasif pour inciter les conducteurs à régler leur place. Avec ce nouveau système, la municipalité espère doubler les stationnements payants, dont les recettes représentent à ce jour 9 millions d’euros.
Rappelons tout de même que si que si le stationnement payant est une recette communale, le FPS est rétrocédé à la métropole européenne de Lille, la ville ne conservant qu’une petite part des recettes pour couvrir les frais de mise en œuvre. Métropole qui ensuite réinvestit ces sommes dans l’amélioration des transports ou ce qui s’y rapporte.
Pour la ville de Lille, le coût d’acquisition du dispositif LAPI et de la voiture est de quelque 100 000 euros.
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