Villers-Saint-Christophe

? Un Hamois, Romain Bridoux, âgé de 32 ans, a trouvé la mort au volant de sa voiture vendredi soir.

? L’accident est survenu vers 20 heures. Il s’est produit sur la route départementale 30, à hauteur de Villers-Saint-Christophe.

La commune axonaise est limitrophe de Ham dans la Somme, d’où le jeune homme était originaire. Selon les premiers éléments recueillis, son véhicule se serait enroulé autour d’un arbre. Romain Bridoux résidait au quartier de la plaine Saint-Martin à Ham. Il partait rejoindre son poste de travail à l’usine de conserves Bonduelle, à Estrées-Mons (Somme).

L’homme est décédé sur place. Romain Bridoux était connue dans le milieu du football régional. C’était était, notamment, une figure montante de l’Association sportive du pays neslois. Ses amis l’appelaient familièrement « Gayette », en référence à sa petite taille. Il a aussi été éducateur sportif et avait joué à Voyennes. Sur les réseaux sociaux, des messages de soutien pour la famille Bridoux affluent depuis hier soir.

Marche blanche

Samedi, à 13 heures, une centaine de personnes a organisé un rassemblement, à Ham, à la plaine Saint-Martin, où résisait le défunt. Ses amis se sont déplacés avec des footballeurs de Nesle. Une cagnotte a été créée. Objectif : récolter des fonds pour aider ses proches. Puis une marche blanche a été organisée, du City stade jusqu’au domicile du disparu afin de lui rendre hommage.

Dans l’assistance, on remarquait la présence de Frédéric Demule. Il est maire de Nesle et conseiller départemental de la Somme. « J’ai appris la dramatique nouvelle ce matin. Je suis profondément triste. Je n’arrive pas à croire que Romain nous a quittés« , a confié l’élu, ému, joint samedi par téléphone. Le premier magistrat a ajouté : « Romain était un garçon profondément gentil et attachant. J’ai passé du temps avec lui il y a dix jours« . Les deux hommes se connaissaient depuis vingt ans. En fait, Romain Bridoux et le Sébastien Demule (le frère du maire) ont fréquenté le même lycée, à Ham. Frédéric Demule est aussi l’ancien dirigeant du club de football de Nesle, où le défunt a joué.

Romain Bridoux apprécié

Deux jours après le drame, dimanche soir, celles et ceux qui ont connu et aimé la victime n’y croient toujours pas. A l’image de Saïd Bou Oudad. A 47 ans, il dirige l’espace Luciani, à Ham. Il a appris la mort de son ami quelques heures après l’accident. « Je suis profondément choqué. Une amie m’a appelé pour m’annoncer la mauvaise nouvelle. Jamais je n’aurais imaginé être un jour confronté à un tel drame« , balbutie-t-il.

Il poursuit : « Romain et moi n’avions pas de lien parenté. Il était mon cadet de quinze ans. C’était mon ami. Je n’étais pas présent à la marche blanche mais mes pensées vont à sa famille« . Les deux hommes avaient tissé des liens profonds à la fois amicaux et artistiques : « J’ai connu Romain quand il avait 5 ans, à la danse. C’était un garçon gentil et bienveillant. Il aspirait à avoir une belle vie« . 

Même émotion pour Thomas Ansel. Il est préside l’Association sportive du pays neslois, où évoluait la victime, depuis 2017. Joint sur son lieu de vacances, il témoigne : « Romain et moi, on jouait au football depuis dix ans. C’était une figure très connue dans le Santerre« . Le coach a été informé samedi matin de la mort de son équipier. « La nouvelle a été brutale. Je suis sous le choc. En plus je suis à l’étranger. Mes amis se relaient pour soutenir la famille. Romain était un garçon très gentil. C’est trop bête de mourir ainsi« .

Enquête sur la mort de Bridoux

On ignore tout pour le moment des circonstances du drame. Les sapeurs-pompiers de Ham se sont rendus sur place. La gendarmerie a ouvert une enquête afin de déterminer les circonstances exactes de cet accident mortel. La date des obsèques n’est pas encore connue.

Les obseques de Romain Bridoux auront lieu mercredi 12 juillet. Une cérémonie religieuse est prévue à 15 heures à l’eglise. Il sera ensuite enterré au cimetière de Ham.

De source vérifiée, avant l’an 2000, on avait tendance à abattre les arbres au bord de la route pour limiter les catastrophes routières. Il était prévu de les remplacer par des haies végétales ou par des glissières de sécurité. Vingt-trois ans plus tard, l’heure est à la replantation.

Frédéric Pinchon

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