Châteauneuf-en-Thymerais
En date du 8 octobre 2024, la boulangerie-pâtisserie de l’hôtel de ville, exploitée par Yoann Sedilot, 10 rue Maurice-Viollette, a fait l’objet d’une fermeture administrative. La mesure a été ordonnée par le préfet, suite à un rapport accablant de l’ISSA Centre Val-de-Loire. Le rapport, rédigé par un agent de l’organisme, souligne « des manquements graves aux règles d’hygiène et d’entretien des lieux ».
Sols, murs, plafonds
Parmi les principales infractions relevées, figurent la présence de surfaces non conformes aux exigences réglementaires (sols, murs, plafonds). L’inspection a aussi mis en évidence l’absence d’entretien des locaux et des équipements. Enfin, a été relevée une totale absence de traçabilité des produits. Le désordre important dans les locaux et le manque d’entretien de la structure et du matériel ont, également, été notés.
Mardi, en milieu d’après-midi, les rideaux de la boulangerie-pâtisserie de Yoann Sedilot étaient baissés (photo). La porte était close. Un échafaudage se trouvait devant l’établissement. Des travaux en vue ? Quelques passants s’arrêtaient, parfois, pour lire l’arrêté officiel de fermeture. Il est placardé sur la porte d’entrée conformément à la loi. Martine faisait ses courses en ville.
Interrogée sur cette décision, la quinquagénaire a exprimé sa déception : « C’est un choc. Cette boulangerie fait partie de notre quotidien depuis des années. Cependant, si les conditions d’hygiène ne sont pas respectées, alors la fermeture est justifiée. « Luc, un autre résidant, a partagé un avis différent. « Je suis déçu. Yoann Sedilot a toujours été un commerçant sympathique. J’espère qu’il pourra remédier à ses problèmes rapidement et rouvrir », témoigne-t-il
Jusqu’à nouvel ordre
Philippe Dumas, directeur de cabinet du préfet d’Eure-et-Loir, est le signataire de l’arrêté. Joint mardi midi, par téléphone, il a déclaré : « La décision ne comporte pas de durée de fermeture imposée. Le commerçant pourra rouvrir quand son établissement sera en conformité avec la loi ». Le fonctionnaire a ajouté : « Cela peut prendre quelques jours ou davantage de temps. En cas de risque sanitaire grave, ou de non-respect avéré de la chaîne du froid, la préfecture se doit de protéger le consommateur ».
Selon le représentant de l’Etat, cette décision n’a rien d’exceptionnel : « Plus de 200 contrôles ont lieu chaque année en Eure-et-Loir. Des mesures de fermeture s’ensuivent parfois ». En revanche, il na pas été possible de savoir si le commerçant avait déjà été sanctionné pour ces motifs, par le passé. Yoann Sedilot a la possibilité de faire appel de cette décision administrative dans un délai de deux mois, suivant la présentation de l’acte de fermeture. En cas de non-respect de la décision préfectorale, des sanctions peuvent être prononcées, conformément à la loi.
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